Bulgari: la plongeuse Diagono Scuba s’offre quatre nouveaux visages
A perte de vue, la ligne océanique ondulée de vaguelettes et d’embruns salés. Sous la transparence de l’eau claire, d’insoupçonnables paysages. Se peut-il qu’un tel concentré d’élégance se mue en sportive audacieuse?
La marque Bulgari a ses adeptes. En 1994, elle leur offre une version nautique de sa sportive Diagono. La Diagono Scuba supplante alors quelques rivales coincées dans leurs esthétiques convenues ou historiquement trop engoncées dans leur costume uniforme d’instrument de plongée. Des sportives certes, mais qui se voyaient préférées, à l’heure des lounges parties et des passages à table, à des montres plus élégantes, plus sortables.
Ainsi, sur le pont des yatchs, sur les terrasses huppées des étés mondains, il était de bon ton que les membres de la bonne société, au moment d’enfiler leurs tenues nocturnes, se décidassent à changer de compagnon horaire. Bref, une montre pour le jour et pour les ébats nautiques, une autre pour les couchers de soleil qui s’éternisent et s’engouffrent dans les moiteurs nocturnes.
Chantre par excellence d’une élégance toute italienne, pétrie de codes architecturaux où s’harmonisent colonnes romaines et arches séculaires, la griffe Bulgari réussissait à briller à luminosité égale dans les deux atmosphères. En extrême profondeur comme sur les hauteurs altières d’un ponton de la Costa Smeralda en Sardaigne, pour prendre l’exemple d’un de ces endroits où les célébrités rivalisent de bon goût jusqu’aux portes de l’aube.
Calibre Manufacture et tête de vis
Soudain, en plein été 2015, la Diagono Scuba, montre sportive référence de Bulgari, refait surface. «La performance de la montre naît de son design très spécifique» résume avec enthousiasme Fabrizio Buonamassa Stigliani, le designer Horlogerie chez Bulgari qui a participé à rendre cet instant possible. Habitée par un calibre maison, le BVL 191 Solotempo, cette racée s’immisce à nouveau dans les cercles les plus urbains comme les plus sportifs, toujours de haut niveau. Quatre déclinaisons saluent ce retour sous les feux de l’actualité du bon goût horloger universel, d’obédience noble.
La boîte fait désormais 41 mm de diamètre, elle est tantôt en or rose 18 carats montée sur bracelet caoutchouc à boucle ardillon, tantôt en acier montée sur bracelet acier ou tantôt en bicolore acier et or rose 18 carats avec un bracelet assorti jusque dans le détail de sa boucle déployante. De subtiles attentions sont venues s’ajouter aux pages d’histoire du modèle. Notamment des spécificités techniques propres à son calibre automatique intégralement conçu et produit à l’interne: heure, minutes, secondes et date affichée par un guichet positionné sur le cadran à 3 heures. Ce moteur bat à 28'800 alternances par heure, soit à une fréquence de 4 Hertz. Sa masse oscillante est montée sur des roulements à billes en céramique.
Le changement de sa date se fait de manière instantannée, il est muni d’un stop-seconde qui permet d’immobiliser le balancier lorsque la couronne est décrantée. Un système de débrayage qui évite de trop user les pignons, qui économise aussi l’énergie lorsqu’on actionne le dispositif de remontage, soit au moyen de la couronne soit par les allers et venues inévitables de sa masse oscillante.
Plongées dans l’élégance
Côté finitions, ce calibre n’est pas en reste puisqu’il privilégie le décor Côtes de Genève, et que la surface de ses composants est colimaçonnée et sablée, que le pourtour de ses ponts est manuellement anglé et poli, que ses roues sont cerclées, ses pivots roulés, et ses perçages chanfreinés. Cette écume de fines attentions, en phase avec ce que la haute-horlogerie engendre de mieux, recouvre également, après une opération de polissage, le bombé de ses têtes de vis. Son cadran laqué noir aux étincelances insondables, respire l’esprit des profondeurs. A porter sans modération et en toutes occasions, n’en déplaisent à ceux qui s’interdisent pour plonger de porter une montre en or, quand bien même fût-elle étanche. Si vraiment le mal perdure, prière de s’allonger sur un transat et d’attendre que ça passe…